vendredi 20 avril 2012

Atlas volcanique d'Ayiti



une spirale
marquée trop pleine d'au-delà et de terre 
à terre:
qui connaît le sens de la chute
quand on s'écorche 
sans atteindre jamais?


un répis
comme surréel la chaudière        m'épargne
le laps d'une bouffée d'air
je ne prévois plus
je vois j'abonde dans la tectonique des dimensions
géographie incertaine certainement renversante
on se cofonds
dans ce chaos habité ravageur d'horizons à permanence post-apocalyptique
le nul-monde         en piles
de décompositions les souillures plastiques vert-de-gris organiques se dressent en figures d'urbanisme
on mange où l'on défèque
le cycle s'achève
là où il commence:
voilà surexposé         un sens de l'étourdissement
 martelé de Dieux bergers "Dieu dispose l'homme propose" le cycle déjà écrit
depuis des millénaires

morsures de caïmans, smokings perlés je patauge
dans des gammes de chocs rouge-image tintamarre et pétarade de plantins peints verts à l'huile
à moteur jusqu'aux crucifix des regards 
aucune réponse n'est clouée


-"Je suis un homme de foi, sans religion"


au-delà l'apparente fatalité qui ne sait former qu'une foi vitale mais tracée de sang le sang du Christ         la bouffée d'air
me chuchotte toute la puissance d'un peuple en couleurs qui s'est libéré des chaînes visibles         on m'évoque
ces va-nus-pieds qui ont chanté La Marseillaise lors d'une utlime bataille face aux troupes de coqs sidérées de réaliser qu'ils luttaient contre leur propre idéal!


c'est toute la pesanteur d'une masse de traumas
sur ma rétine l'image d'un peuple         dévisagé
qui doit se donner rendez-vous
s'envisager
comme il a su le faire faire de la taule le tambour de son éthos
disposer des chaînes invisibles
tordre le destin dans ses mains pour en extraire la goutte
qui fera déborder la vase
divine et internationale
jusqu'à pouvoir nager         au monde
là où il pataugeait


comme se salir
en dévorant une mangue


toute une diluvienne d'énergie féconde,
dans mes artères la pulsation jaune-orange d'un peuple à la créativité surdimensionnée
j'en porte encore
perles de sueur, vivace
éclats de conflagrations é-
vocations jaillissantes
qui débordent des mains brûlées de l'âme


crachons sur la poussière
pour en faire de l'argile
malléable les monuments de la domination les status du Quo baveront devant la souplesse de notre danse
(ils ne pourront la suivre)
je passe du chaos habité
à être habité par lui j'ai goûté la mangue
qui me digère et maintenant
se jette en nous, fier et cracheur
le volcan de l'art 
le portail d'Ayiti



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