La mise au monde
Au loin, ces loins qui ne sont pas mesurables. Un essai pour discerner les nuages des montagnes. Je ne sais pas, exactement. Souvent, on ne sait pas, exactement. Ici ne fait pas exception. C'est un sourire, ou une stratégie? Je cours les indices, entre les chants et les combats de coqs. Du matin au soir. On commence par un cri, on se bat, on meurt, du matin au soir. Je vais miser sur les étoiles, aujourd'hui. Vous saviez qu'il y en a, même le jour? C'est tout ce j'ai, des étoiles. Celles que j'écris, que je vois dans les feuilles les yeux la mer. Elles sont là, je vous dis, parce qu'on ne peut les regarder. La poésie, c'est ce qu'il y a de plus vrai, dans un autre monde. Si elle paraît sibylline, c'est qu'elle parle une langue vécue, je n'ai pas peur de dire la langue de l'âme. La mise en évidence de l'invisible, de ce qui nous habite, débordant les limites de la matière verbale. La vie poétique, dans l'oeuvre qu'est la vie, comme une mise en abyme, de l'abîme à l'apesanteur, et au-delà encore, le poème, cette mutation qui se transmet par les mots. Chaque mise en forme de ce qui anime, est une mise au monde.
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