Ce titre mérite plus d'un roman. Restons humbles.
Si beaucoup de Dominicains estiment que la main de Dieu a plus de poigne que celle d'un être humain, d'autres citoyens du monde s'attendent à voir celle de l'État leur donner un pain quotidien et des jeux hebdomadaires (au moins ils auront gagné quelques récréations par rapport aux précédents). Juste assez pour leur faire oublier que l'État vit, tout comme Dieu, de leur croyances: là où le croyant assume et affirme sa croyance, le citoyen l'ignore ou l'oublie. Suffit de voir des édifices et des voitures de police pour s'assurer que l'État existe bel et bien. Et après tout, ça marche dans les hiber-nations occidentales, le facteur livre les factures.
D'autres encore ne croient plus en ces deux constructions collectives, ils doutent et critiquent. Comme le dit Charles Bukowski : "The problem is that intelligent people are full of doubts, while the stupids ones are full of confidence".
N'allez pas vous méprendre, je n'insinue pas que tous les croyants et citoyens sont des idiots. Quand Bukowski dit que les cons ont pleinement confiance, il le fait en comparant cela à l'immobilisme qu'engendre le doute; il parle d'action. Bref, les penseurs seraient coulés dans le béton, et les idiots fonceraient têtes baissées.
À mon avis, on peut faire du doute un moteur, un moteur qui ne discrimine pas ses victimes; autant les certitudes de ouate que de sueurs froides sont touchées. Il faudrait alors apprivoiser l'obscurité, ces temps et ces lieux où on ne sait pas, et refuser les stagnances stérilisantes et les crises cancéreuses que le doute peut engendrer. En faisant du monde une matière première, il nous consacre créateurs.
À mon avis, on peut faire du doute un moteur, un moteur qui ne discrimine pas ses victimes; autant les certitudes de ouate que de sueurs froides sont touchées. Il faudrait alors apprivoiser l'obscurité, ces temps et ces lieux où on ne sait pas, et refuser les stagnances stérilisantes et les crises cancéreuses que le doute peut engendrer. En faisant du monde une matière première, il nous consacre créateurs.
Mais alors, en quoi croient ceux qui doutent? Tout le monde a-t-il besoin de croire en quelque chose qui l'anime, en quelque chose qui lui donne une ultime raison d'agir comme il le fait?
Aye. Je dirais que oui. Aye alors. Je dois moi-même me poser la question, faire mon surhomme nietzschéen: voilà une piste de réponse! Je commence par allumer la réflexion dans mes propres mains. Je me fais scout du sens, une question de survie dans la jungle des possibilités.
Les chemins écrits d'avance arborent souvent une calligraphie anachronique, ils paraissent jolis mais ne disent plus grand chose, comme des hiéroglyphes sur Saint-Denis. Je sors ma plume. La seule qui sera toujours là. Ce soir, on fera du sens ensemble, on ira au monde des mondes, jusqu'à ces étoiles qu'on atteint seulement quand on les laisse nous habiter
Les chemins écrits d'avance arborent souvent une calligraphie anachronique, ils paraissent jolis mais ne disent plus grand chose, comme des hiéroglyphes sur Saint-Denis. Je sors ma plume. La seule qui sera toujours là. Ce soir, on fera du sens ensemble, on ira au monde des mondes, jusqu'à ces étoiles qu'on atteint seulement quand on les laisse nous habiter
Et de là les questions
lassos au diamètre exis-
tentiel
brûleront cajoleront
mes directions
Je façonnerai mes croyances au fil d'une ribambelle d'intuitions piquées de traits d'encre, mes mains auront de la portée, elles danseront ce que mon coeur chante. Je conjuguerai mes mythes, ce qui est vrai dans mon monde, à la réalité, ce qui est vrai pour la majorité; peut-être qu'il en ressortira des fleurs. Ainsi soit-il.
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