samedi 4 février 2012

Le voeu de pauvreté

Ici, aucun pauvre ne l'a fait.

La pauvreté, notion d'une richesse et d'une complexité qui dépasse mes connaissances. Je ne veux pas la définir autrement qu'en affirmant que l'Église catholique ne se conforme pas à son voeu de la suivre. 

En face de la nouvelle chapelle se trouve une décharge à déchets (et des maisons), c'est à se demander où se trouve la véritable cour à scrap des illusions. La paroisse dans laquelle je me trouve est aussi en train de construire une nouvelle église, majestueuse, depuis 16 ans. Yolanda, elle, mange un faible repas par jour. Padre possède un camion de l'année, Juan a un soulier. L'Institution, par le peuple et pour l'Institution.

Je me demande si le fameux Jésus, qui a délaissé le judaïsme à cause de ce genre de paradoxe entre le message et l'acte, renoncerait aussi au catholicisme pour animer sa parole. On dirait que l'Église  se déleste de son voeu de pauvreté pour le faire porter à ses croyants. L'Église, ce mot masculin qui continue d'occulter la présence de femmes apôtres (apôtresses?), se gangrène elle-même en s'enfermant dans ses temples et ses sacrements. Peut-être est-elle en train de pratiquer son propre rite mortuaire, calqué sur celui de l'éléphant: elle se cache pour mourir seule.

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