"When entering Yellowstone National Park, I saw this sign: beware of the bear. And something clicked when I saw it: there's the problem! There is the whole hang up that stops me from writting, that stops people from singing, that stops people from living. Beware of the bear, what did that use to mean? It used to mean be aware of the bear, now it means be scared of it" - Ken Kesley
Merci à Greta de Lituanie pour le conseil d'écouter ce film, Magic Trip.
Sur le bord de la route du Bon Citoyen, avez-vous vu les pancartes "Beware of drugs", "Beware of hobos", "Beware of strangers", "Beware of the dark", "Beware of everything you don't know yet"? Imaginez un peu vivre dans la peur constante, vivre en se faisant des angoisses avec des choses qui ne sont même pas encore arrivées. Peut-on encore appeler cela "vivre", suffit-il simplement de respirer pour réaliser ce verbe d'action?
La nuance est importante. To be aware, c'est d'être conscient d'une possibilité, to be scared, c'est dans ce cas de réagir par anticipation, certains Bush diront par prévention: le jugement tombe avant le procès. Nous sommes alors en dictature du repli, de l'immobilité, de la stagnance. Bref, il est normal d'anticiper, d'avoir une idée avant de rencontrer, mais pourquoi ne pas rester ouvert, le plus longtemps possible? Et si la noirceur, cet ennemi qui pour les enfants se trouve partout dehors, et pour les adultes partout en dedans, si la noirceur contenait tous ces continents qu'on a un jour rêvé d'explorer? Si l'étranger n'était pas, au fond, un ami qu'on ne connaît pas encore? Et si certaines drogues qu'on pourfend à coup de milliards pouvaient servir d'outil pour mieux se connaître?
L'idée, c'est d'emballer notre curiosité, d'exalter nos questionnements, d'être au courant du plus grand éventail de possibilités (clin-d'oeil à Shane), "to look at instead of looking for" (Magic Trip). User de notre imagination, se rendre, écouter, se laisser prendre au jeu de l'incertitude, plutôt être au courant de ce qui peut arriver que certain de ce qui va arriver: parier sur nos cartes. N'est-ce pas un peu cela, la liberté?
Je suis d'accord avec toi (sauf pour un des outils pour mieux se connaître! on a pas fini de débattre hi hi)... mais il faut commencer jeune!Roger disait : "il y a des gens qui ont peur d'avoir peur"... Ça fait réfléchir. Néanmoins j'essaie encore, question de ne rien manquer de ma vie ! merci
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